LES MEDECINS

Les équipes de secours en montagne comptent toujours un médecin urgentiste 

Portant sur 65% des secours, la médicalisation en haute montagne se déroule, la plupart du temps, dans des conditions pénibles, pour ne pas dire hostiles.Après un premier bilan des lésions et de leurs conséquences éventuelles lors du transport – rappelle le docteur Bernard Marsigny – l’urgence est de soustraire la victime de l’agression du froid, de l’hypoxie ( mal des montagnes ), de l’altitude et des éventuels dangers objectifs ( chutes de pierres). L’expérience du médecin est primordiale, son rôle n’est pas de faire des gestes mais un diagnostic, de discerner les priorités afin de ne parer qu’à l’essentiel.

Par ailleurs, les conditions dans lesquelles doit se pratiquer l’examen médical sont particulièrement difficiles et les gestes médicaux parfois impossibles à réaliser. Il doit donc souvent se limiter aux gestes essentiels que sont l ‘immobilisation complète, l’administration d’antalgiques puissants, la sédation, les pansements compressifs, l’intubation et la réanimation cardiaque « 

Le médecin continue a jouer un rôle important auprès du blessé qu il assiste, dans des conditions parfois acrobatiques de par l’exiguïté de la cellule de l’Alouette 3, pendant le transport héliporté. La chaîne de la médicalisation du secours en montagne se prolonge avec les médecins anesthésistes de l’hôpital et les personnels du service d’urgences.

Le matériel du médecin

La civière la plus employée reste « le traîneau Piguillem », parfaitement adapté au treuillage. L’immobilisation du blessé est assurée par la fixation sur la civière, complétée par une minerve, des attelles aux membres ou un matelas coquille. L’isolation contre le froid est impérative .

Le matériel de première intention est contenu dans une sacoche ventrale directement accessible. Le sac à dos du médecin, issu de la recherche avec Lafuma, est séparable en deux parties : une unité technique renfermant le matériel d’alpinisme, et une unité médicale à ouverture portefeuille contenant quatre poches pour les différents instruments, produits médicaux et la pharmacie. Choisis pour leur résistance aux chocs et pour leur compacité, différents matériels spécialisés, financés par la S.C.S.M complètent l’équipement du médecin pour ses interventions sur le terrain : mini scope, thermomètre épi tympanique, oxymètre de pouls, sac de réanimation.