Nous voilà reparti avec Eric (Gendarme Adjoint au PGHM) pour un nouveau chalenge. Faire l’intégrale de Peuterey en moins de 24 heures. A minuit et demi nous partons du parking pour une bonne bavante! Par une chaleur impressionnante, nous rejoignons le refuge de la Noire. A 3h nous nous attaquons, encore de nuit, aux premières difficultés. Eric part devant, il a déjà parcouru cette voie il y a 2 ans. Mais dés le début de la course je me sens mal, pas de jus, je suis déjà épuisé, je ne comprend pas… Au lever du jour je passe tout de même devant, mais rien à faire, je suis mou, mal, bref ça va pas du tout…
Nous continuons jusqu’au sommet de la Noire que nous atteindrons seulement à 13h. Notre tentative en moins de 24h est tombée à l’eau. Quant à moi, ça va vraiment mal.
Quand je vois le sommet du Mont-Blanc aussi loin, je me demande bien comment je vais surmonter cette épreuve!
Malgré tout, nous poursuivons notre aventure, les rappels de la Noire sont bien négociés. Ensuite, le terrain devient vraiment merdique. Les Dames Anglaises sont un véritable éboulis vertical… Nous avançons donc assez lentement!
En fin d’après-midi, nous dépassons le bivouac Craveri. Nous décidons de poursuivre jusqu’à la nuit.
Pour ma part, je me sens mieux, vers 22h nous nous posons sur un replat avant le sommet de la Blanche.
La nuit ne sera pas hyper confort, on a beau se coller, se réinstaller, bouger le froid devient franchement mordant.
A 3h du matin, on repart pour la Blanche. Ensuite, une fois la neige atteinte, la course devient vraiment moins stressante, du coup ça déroule mieux.
Petite pause au col de Peuterey, et ensuite nous nous attaquons au dernier gros morceau, le pilier d’Angle. En 3h d’effort, nous l’avalons tant bien que mal. A 9h du matin, nous sommes au sommet 32h après le départ.
Pas le tant de savourer, c’est la tempête, on se les gèlent, on voit rien, on se perd… puff, c’est pas gagner! Merci iPhiGéNie!
En quelques heures nous rejoignons enfin l’Aiguille du Midi bien fracassé!
Encore une superbe aventure partagé avec Eric, dommage que j’ai été malade, nous n’avons donc pas pu relever notre défit. Il faudra revenir…
Fabien DUGIT