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- Métiers
Métiers
- Secouriste
- Maître chien
- Pilote
- Mécanicien
- Médecin
Secouriste
Tout d’abord, il faut se présenter au concours d’entrée en école des sous-officiers de gendarmerie qui s'ensuit par une année d’école. Au terme de cette année de formation et au vu du classement final et des unités disponibles, le jeune gendarme choisit son affectation soit en Gendarmerie Départementale (brigade) soit en escadron de gendarmerie mobile ( Escadron montagne si possible).
La carrière classique d’un gendarme en montagne débute par un test de compétence particulière « montagne ». Durant sa formation de sous-officier ou d'officier, l’élève gendarme ou l’élève officier fait acte de candidature pour suivre ces tests d’une durée de trois jours organisés au CNISAG à Chamonix. En fonction des résultats obtenus, le CNISAG propose d’orienter la carrière de l’intéressé vers les unités de gendarmerie de montagne, au sein desquelles il se porteront volontaire pour suivre la formation « montagne ».
Une fois affecté en unité, le gendarme doit passer le « CEM été/hiver» Certificat Élémentaire Montagne (4 semaines) puis le « DQTM été/hiver» Diplome de Qualification Montagne (11 semaines) avec la formation « PSE1 ET 2 » Premier Secours en Équipe (3 semaines).
Suivant le potentiel des candidats, ils peuvent prétendre aux tests de la spécialité montagne pour devenir secouriste. Si le candidat réussit les tests d'entrée, il enchaîne avec 15 semaines de formation été/hiver. Tous les stages s'effectuent au CNISAG (Centre National d’Instruction du Ski et de l’Alpinisme de la Gendarmerie).
Les Épreuves :
- Une épreuve écrite de connaissance générale sur le milieu montagnard et ses intervenants
- Une épreuve physique (chronométrée sur un parcours de plus de 1400 mètres de dénivelée positive avec un sac chargé à huit kilos).
- Une épreuve de course d’orientation
- Une épreuve de « terrain varié »
- Une épreuve technique de ski de randonnée (descente libre sur piste et hors piste)
- Une épreuve de recherche DVA
- Une épreuve d’escalade (chaussons et chaussures d’alpinisme)
- Un entretien professionnel
- Une semaine d’évolution en terrain montagne.
- Une épreuve d’aisance en terrain glaciaire
Maître Chien
Historique :
L’ancêtre du chien d’avalanche n’est pas le fameux BARRY, ce Saint-Bernard dressé par des moines. En réalité, ces chiens destinés à faire « la trace » devant les moines après de fortes chutes de neige recherchaient également les voyageurs égarés dans la tempête. Les animaux se servaient uniquement de leur sens de l’orientation. L’ancêtre du chien d’avalanche est un petit chien de race indéterminée appartenant à un enfant suisse d’environ 10 ans.
Ces deux inséparables amis font tous les jours le chemin qui les conduit de leur maison à l’école. Un jour, une avalanche coupe le chemin et emporte l’enfant qui passe par là. Le chien, affolé de ne plus voir son maître, se met en quête pour le rechercher. Ayant localisé l’endroit où se trouve son compagnon, il se met à gratter jusqu’à sa découverte et lui sauve la vie. L’armée helvétique intéressée par cet exploit, se décide à former des chiens capables de détecter des personnes enfouies sous la neige. Mais à la fin de la 2ème guerre mondiale, elle se désintéresse de l’affaire. C’est ainsi que le Club Alpin Suisse reprend à son compte la formation de chien d’avalanche, aidé par la société cynophile suisse et la police de Berne. Il faut attendre 1970 pour voir apparaître les premiers chiens d’avalanche Gendarmerie, lesquels étaient formés par les Suisses. Depuis, les maîtres chiens des PGHM sont formés à GRAMAT et à CHAMONIX , le centre national de formation gendarmerie des maîtres chiens.
Comment devenir maître de chien en PGHM…
Tout d’abord, il faut effectuer les stages pour devenir secouriste en montagne (CEM, DQTM, PSE1, PSE2). Ensuite, lors de sa présentation aux tests de la spécialité montagne (secouriste en PGHM), le gendarme devra formuler son souhait de devenir maître de chien en PGHM.
S’il réussit les tests d’entrée en spécialité montagne, et après accord pour cette technicité, le futur maître-chien passera une période de 3 mois à Gramat où il sera testé, lui, et son chien, sur différentes épreuves. Le chien est choisi et appartient à la gendarmerie.
Les Épreuves
Les candidats sont évalués au Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie (CNICG) à Gramat, sur les épreuves suivantes :
- Un parcours foncier d’environ 8 kilomètres en milieu naturel, chronométré, en treillis et rangers.
- Port d’un sac de 30 kg sur 100m à accomplir une fois avec un chien en laisse, puis une autre sans chien.
Pilote d’Hélicoptère
Les pilotes d’hélicoptère sont recrutés parmi le personnel de la gendarmerie et autres armées suivant des critères très stricts (tests psychotechniques et tests techniques, visite médicale …).Ils sont sollicités pour différentes missions ( recherche de personnes, transports sanitaires urgents, enquêtes judiciaires, secours en montagne …). Durant 18 mois, les pilotes participent à un stage à l’école de spécialisation de l’aviation légère de l’armée de terre de Dax.
Après réussite, ils se voient remettre leur diplôme de Brevet d’Observateur Pilote ALAT pour les officiers, ou le Certificat Technique du 1er degré de Pilote ALAT pour les sous-officiers.
Si vous souhaitez en faire votre métier, il ya deux principales voies d’accès: l’Armée (principalement Armée de terre ALAT, mais aussi Armée de l’Air et Marine) qui est extrêmement sélective (plus que pour les pilotes de chasse) mais gratuite et même rémunérée pendant la formation, ou alors la voie civile qui consiste à aller jusqu’aux brevets professionnels hélico tout en sachant que les perspectives d’emploi sont très réduites dans le civil. Plus de 90% de pilotes SAMU et Sécurité Civile sont issus de l’Armée. Il faut en effet plus de 3000 heures de vol pour intégrer la Sécurité Civile ou la Gendarmerie.
L’affectation des pilotes dans une base montagne (PGHM), n’est possible qu’après avoir obtenu la qualification de “vol en montagne”. Cette spécialité nécessite une expérience d’au moins 1000 heures de vol de la part du pilote, puis, après sélection, la validation d’une formation spécifique de vol en montagne d’une durée de 5 * 15 jours. Cette formation s’effectue au Centre de Vol en Montagne de la gendarmerie à Briançon (05).
Pour plus d’informations, vous pouvez vous rapprocher auprès des SAG (Sections Aériennes de Gendarmerie) les plus proches de votre domicile.
Mécanicien
Les mécaniciens hélicoptère de la gendarmerie sont recrutés parmi les sous-officiers de gendarmerie ainsi que des autres armées. Il existe au sein de cette spécialité deux filières : cellules et moteurs et cellules avioniques. Chaque stage dure environ 6 mois et est sanctionné par le C.T. 1 Mécanique hélicoptère.
Encore une fois, il n’y a pas de recrutement externe. Cependant, comme pour les pilotes, deux types de recrutements existent. Le premier concerne d’anciens mécaniciens de l’ALAT, l’armée de l’air ou la marine. Titulaires au minimum d’un Certificat Technique du 1er degré de mécanique (C.T. 1 Mécanique) ils peuvent demander au titre de leurs compétences particulières une affection dans les formations aériennes.
Conditions :
- Être gendarme ou gradé
- Être âgé de moins de 35 ans
- Avoir subi avec succès les épreuves de contrôle de compétences au Blanc
Pour plus d’informations, vous pouvez vous rapprocher auprès des SAG (Sections Aériennes de Gendarmerie) les plus proches de votre domicile.
Médecin
L'Unité Médicale de Haute-Montagne (UMHM) - composée de 8 à 10 médecins Urgentistes des Hopitaux du Pays du Mont-Blanc (Sallanches-Chamonix) - assure la médicalisation des secours en montagne sur le massif du Mont-Blanc 365 jours par an, 24h/24. Le médecin participe au secours, de la prise d'alerte (régulation médicale), jusqu'à la dépose de la victime à l'hôpital.
La régulation médicale est une délégation des compétences du SAMU 74 sur le massif du Mont-Blanc, étant données les spécificités du milieu et des interventions. Portant sur environ 65% des secours, la médicalisation en haute-montagne se déroule dans des conditions hostiles (froids, vent, neige...).
Après un bilan rapide des lésions et une évaluation de la sévérité de celles-ci, le médecin établit avec l'équipe une stratégie de prise en charge en prenant aussi en compte le terrain et les conditions météorologiques. Pour une même pathologie, il peut être décidé de réaliser des gestes de réanimation sur place ou de soustraire la victime du milieu agressif et des dangers objectifs après seulement quelques gestes de secourisme. En fonction de la gravité, le patient est transporté dans l'hôpital et le service adéquat (urgences, déchocage, réanimation). Durant le transport héliporté, le médecin continue la médicalisation si cela est nécessaire.
Au sein de l'UMHM, d'autres médecins participent aussi à la médicalisation du secours en montagne sur la partie Est du département de Haute-Savoie une semaine sur deux. L'altitude est moins élevée mais le terrain peut être tout aussi technique et les distances parcourues plus importantes.
La grande majorité des secours concerne des pathologies traumatiques (de la fracture de membre au polytraumatisme sévère) et les pathologies spécifiques du froid et de l'altitude (mal aigu des montagnes, hypothermie, gelures...) mais il n'est pas rare d'avoir à faire à des pathologies médicales (infarctus du myocarde, AVC...).
Pour réaliser ses missions, le médecin dispose de matériels d'immobilisation, de médicaments sédatifs forts pour soulager les douleurs et de tout un arsenal de matériel de réanimation (défibrillateur, scope, respirateur...). Ce matériel est miniaturisé au maximum pour permettre la réalisation de caravanes terrestres qui peuvent durer plusieurs heures, en haute altitude, avec le sac sur le dos.
Comment devenir médecin à l'UMHM ?
Il n'y a pas de spécialité médicale "secours en montagne" à proprement parler et les médecins peuvent être issus de n'importe quelle faculté de médecine. Pour intégrer l'équipe de l'UMHM, il faut être médecin aux Hopitaux du Pays du Mont-Blanc et y pratiquer une activité pré-hospitalière / SMUR pendant 2 ans au moins. Le médecin doit maîtriser parfaitement les protocoles de prises en charge et les gestes médicaux pour pouvoir les pratiquer dans des conditions dégradées. Plusieurs formations complémentaires et un entraînement régulier par simulation sont indispensables.
Le médecin doit aussi être un montagnard. Il doit bien connaitre le massif du Mont-Blanc et pratiquer de manière régulière et autonome les sports de haute-montagne. Un test d'entrée "montagne" et la justification de ses expériences sont des pré-requis à l'intégration de l'équipe. Des entraînements mensuels en collaboration avec les guides-secouristes du PGHM permettent une mise à jour constante des techniques de montagne. La rusticité et un bon entraînement physique sont de mise quand, par mauvaise météo, il faut se rendre à pied sur les lieux d'un accident.
Enfin, la pratique du secours en montagne demande des compétences humaines indéniables (organisation, travail en équipe, adaptation permanente aux contraintes, confiance réciproque avec l'équipe de secours, choix de stratégie en contexte de stress, prise de décisions rapides, niveau d'engagement...). Cet aspect du métier, plus difficile à évaluer, est sûrement le plus important de tous.